La préoccupation centrale des journées de formation sur “La mise en activité des élèves dans le cours de philosophie” était de réfléchir aux ressources dont nous disposons ou que nous pouvons mettre en œuvre en tant que professeur de philosophie pour solliciter et maintenir le plus possible une participation active des élèves.
Cette préoccupation est cruciale pour que le cours de philosophie soit l’occasion pour nos élèves de faire l’expérience d’une pensée conceptuelle, problématisante et critique. Il s’agit de les extirper de la posture de spectateur, même respectueux, ou d’une indifférence, voire d’un ennui, plus ou moins ostentatoires, pour qu’ils fassent avec nous ce que nous faisons souvent, peut-être trop, devant eux : élaborer une réflexion qui a la curiosité et le souci :
- de la signification précise des concepts,
- de leur articulation dans une question ou au fil d’un raisonnement,
- de l’enchaînement logique d’une progression argumentative et/ou analytique,
- de la possibilité de prendre pour nouveau point de départ ce qui semblait être le point d’arrivée de notre réflexion !
Cette réflexion dont le déploiement constitue notre cours, n’a pas pour objectif l’exposé d’un catalogue de références, mais bien l’acquisition et le développement de l’aptitude à comprendre et à monter des problèmes dont les enjeux, comme l’indique explicitement le programme officiel, sont existentiels, anthropologiques, épistémologiques, politiques ou bien encore moraux ; sans compter que dans le cadre des sujets type bac, la transversalité de ces enjeux et de ces problématiques est constitutive de l’intérêt philosophique des énoncés et doit donc pouvoir être repérée et pratiquée par nos élèves.
Nous avons choisi de cerner les modalités de cette mise en activité des élèves à l’occasion de trois moments structurant le cours : la prise de notes, l’apprentissage du cours et la problématisation initiant le travail sur une notion ou une articulation entre les notions du programme.
Nous avons essayé de comprendre les motifs des difficultés des élèves dans ces situations et de proposer des protocoles ou des exercices qui doivent permettre cette mise en activité de l’élève.
Les fiches qui forment le support de ces journées de formation sont disponibles ci-dessous. Nous avons essayé de faire un état des lieux des pratiques, sans vouloir jamais imposer une manière de faire. Certaines de ces pratiques sont très classiques, d’autres sont plus “innovantes”, nous n’avons pas souhaité les distinguer : le public de ces journées de formation était aussi composé de professeurs stagiaires, et il nous a tout de même semblé utile de formaliser les pratiques les plus courantes. Nous savons d’autre part que les situations d’enseignement sont très diverses selon les séries, les établissements et que certaines pistes proposées ne conviennent pas pour certaines classes : libre à chacun de faire le tri et de choisir d’intégrer dans son cours l’une ou l’autre de ces propositions.